Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
France moins J
10 avril 2007

J-12 : têtes d'affiches

- Bernard-Henri Lévy ne soutient pas Sarkozy… Alléluia… On pouvait s’attendre à tout. Après des précautions oratoires du type "je ne suis pas de ceux qui considèrent leader Minimo comme un fasciste", le grand philosophe national a fini par admettre pour avoir lu l’entretien de l’apprenti Président avec Michel Onfray, le philosophe hédoniste citoyen, que notre petit bonhomme avait courte vue sur la génétique et qu’on ne peut laisser dire que les jeunes qui se suicident ont un chromosome qui dérape ou que les pédophiles sont porteurs du chromosome du crime. Bon. C’est déjà ça, non ? Les théories de Lumbroso et la morpho-psychologie sont tout de même un peu combattues dans ce pays. Sinon autant donner tout de suite les clés du pouvoir aux Raeliens…

- Précision terminologique : écrivez-vous Trotski ou Trotsky ? Comme vous l’aurez remarqué dans ce blog nous écrivons Trotsky avec son Y quand on l’utilise comme le nom propre de son fondateur. Par contre , dans l’expression, "il est troskiste", il nous arrive de ne pas mettre le Y. En  réalité les deux écritures sont bonnes, avec les deux sens. On peut écrire Trotski ou Trotsky pour désigner le fondateur du mouvement, comme on peut être trotskiste ou trotskyste indifféremment, même si le vérificateur d’orthographe de mon PC refuse le second. C’est bien cela au fond le trotskisme : accepter quatre possibilités quand deux suffiraient. Les choses peuvent s’opposer dialectiquement sans que l’on soit fondamentalement en désaccord. Ce qui explique aussi que seuls deux trotskistes peuvent se comprendre dans la polémique sans bousculer la fonction phatique du langage, celle qui, selon le linguiste Jakobson permet de poursuivre matériellement une communication !

- Les affiches de campagne sont posées cette année par des sociétés privées et plus par des militants. Et le résultat s’en ressent : collées à la  va-comme-je-te-pousse, ça ondule sur les panneaux. Madame Nathalie Rastoin, d’Ogilvy and Brothers (chargée dans le passé de relooker Jospin avec le succès qu’on a vu),  directrice de cette grande agence américaine de réclame avait-elle prévu que l’affiche de Royal déjà sinistre en noir et blanc, sortirait de plus, fripée ? On dirait une pub pour le Journal de Dorian Gray. Il se lit en effet sur le visage de madame Royal une duplicité qui ne dénote pas une profondeur mais une angoisse. C’est bien simple, elle fait peur !
Marie–George Buffet, maquillée, elle, est très bien, comme Besancenot sur fond de foule un peu raté (on dirait une façade ravinée).
Bayrou, pas mal…
Le Pen, moins réussie que la précédente
Arlette, trop de texte comme dans une bande dessinée de Jacobs.
Schivardi, désopilante (le candidat du Parti des travailleurs est pris dans un rai de lumière divine qui lui donne un air de Sainte Vierge).
Signe des temps (et peut-être à prendre en compte plus que les sondages), celles de Joe Dalton, De Villiers et Le Pen étaient déjà pour partie bien endommagées, et cela , dès hier soir sur les murs de la capitale.

Jean-Laurent  Poli

Publicité
Publicité
Commentaires
France moins J
Publicité
France moins J
Archives
Publicité