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France moins J
16 mars 2007

J-37 : ma lutte avec l'ange

Hier soir, j'étais pas chez moi à l'heure de Ségolène, alors j'ai voulu la regarder après, mais y 'avait Jean-Marie chez Christine Ockrent et je me suis endormi bien avant July sur la moustache de Blier. Alors ce matin j'ai écouté les radios, et parcouru un peu de presse. Il ressortait surtout une idée, c'est qu'elle avait très nettement dit qu'elle s'affranchissait désormais de ses éléphants et du Parti Socialiste. Je me suis dit que, comme l'émission avait duré deux heures elle avait sûrement dit autre chose, alors je suis allé la regarder en différé sur internet. J'ai bien entendu le petit speech du début sur les éléphants et noté une ou deux belles répliques du genre "il m'appartient d'être libre", une sacrée révélation chez une dame de 54 ans surtout quand elle explique qu'elle le fait "parce que je crois que les Français le veulent". Puis après je ne m'explique pas ce qui m'est arrivé, je me suis malgré moi laissé bercé par les Moi je crois Moi je veux, et j'ai encore raté la suite. Je pense souffrir d'une incapacité à soutenir mon attention, j'ai peur d'être sérieusement malade. Est-ce que ça  fait ça à d'autres que moi, les oraux de Ségolène ? Quelqu'un a-t-il vu la fin de l'émission ? S'il vous plaît, répondez-moi, parce que je suis très inquiet.

Serge Rivron
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Notre époque ne produit pas que des terreurs innommables (...). Elle a aussi inventé le sourire de Ségolène Royal.(...)
C'est un sourire tutélaire et symbiotique. Un sourire en forme de giron. C'est le sourire de toutes les mères et la Mère de tous les sourires. (...)
C'est un sourire près de chez vous, un sourire qui n'hésite pas à descendre dans la rue et à se mêler aux gens. Vous pouvez aussi bien le retrouver, un jour ou l'autre, dans la cour de votre immeuble, en train de traquer de son rayon bleu des encoignures suspectes de vie quotidienne et de balayer des résidus de stéréotypes sexistes, de poncifs machistes ou de clichés anti-féministes. C'est un sourire qui parle tout seul. En tendant l'oreille, vous percevez la rumeur sourde qui en émane et répète sans se lasser : "formation, éducation, culture, aménagement du territoire, émancipation, protection, développement durable, agriculture, forums participatifs, maternité, imaginer Poitou-Charentes autrement, imaginer la France autrement, imaginer autrement autrement". (...)
C'est un sourire de salut public, comme il y a des gouvernements du même nom.
C'est évidemment le contraire d'un rire. Ce sourire-là n'a jamais ri et ne rira jamais, il n'est pas là pour ça. Ce n'est pas le sourire de la joie, c'est celui qui se lève après la fin du deuil de tout.

Les thanatopracteurs l'imitent très bien quand ils font la toilette d'un cher disparu.

Philippe Muray, Le sourire à visage humain (extraits - éditions Manitoba/Les Belles Lettres), septembre 2004

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