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France moins J
29 mars 2007

J-24 : invitations à la violence

La violence, l’insécurité "s’invitent dans la campagne". Quelle curieuse expression ! Elle était pas invitée l’insécurité ? On a oublié de lui envoyer un carton ? "T’es trop VIP, l’insécurité !" La gauche accuse la droite d’autoritarisme, la droite accuse la gauche de laxisme et le centre trouve que laxisme et autoritarisme ne sont pas des modes de gouvernement en matière d’insécurité. On est parti, et sans doute pour longtemps, dans un mauvais tour qui risque d’entraîner la campagne sur un terrain connu et stérile, mais fédérateur des ânes bâtés et malheureusement de ceux qui ne le sont plus. Chacun va se fendre d’une analyse dont on entend déjà la petite musique, comme monsieur Bauer, par exemple, l’expert en sécurité du Ps, qui s’entend bien, si bien avec Monsieur Sarkozy (faut-il rajouter son nom à la liste des personnalités PS qui pensent que le petit Nicolas ferait un bon Président et dont –me dit-on- Jacques Attali et plus récemment George-Marc Benamou, éditorialiste qui a croqué de l’ortolan avec Mitterrand, feraient partie). Que les plus éminents soutiens de jadis quittent le navire (après les soutiens à atermoiements, type Jospin) est autrement  préoccupant et perturbant pour le Parti de la Rose que le départ de l’économiste félon Eric Besson. La violence s’est sans doute invitée depuis longtemps à la table des partis traditionnels.
Aussi  n’est-il  pas nécessaire de s’appesantir sur ce qui s’est passé Gare du Nord.
Une étincelle peut provoquer une émeute dans ce pays.
C’est tout et c’est sans doute assez grave comme cela.

Délicieusement factuel :

La ruralité qui s’invitait la semaine dernière dans la campagne avec José Bové, l’ami des percherons qui creusent leur sillon (pom pom pom !), rejoignait à la table de campagne l’écologie, invitée de la première heure puisque c’est Nicolas Hulot qui lançait les invitations. Dominique Voynet, bien qu’invitée, fut très désagréable à Bègles où elle réfuta les propos de Mamère qui expliquait le mauvais score des Verts dans les sondages par le "Pacte fantoche" proposé par le présentateur d’Ushuaia. Quelques jours avant ou après, le grand Nicolas (par opposition au petit, celui qui se présente vraiment à l'élection) se désolidarisait de Dominique Voynet et réaffirmait qu’il ne lui accordait pas son soutien, laquelle voyait dans sa dénégation une preuve de …son soutien !

Jean-Laurent Poli (jl.poli@free.fr)

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