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France moins J
1 mars 2007

J-52 : bipolarisation (suite)

Le Parti socialiste est rassemblé mais Lionel Jospin par la voix de Daniel Vaillant aurait regretté que Jean-Pierre Chevènement fasse partie de la famille recomposée. Ainsi déplore sur la chaîne de l’assemblée nationale le vilain petit canard de jadis aujourd’hui réintégré en grandes pompes et circonstances et aux dires des commentateurs, numéro un des prosélytes.
Comme si il n’y avait pas plus fervent que l’hérétique sur le retour.
L’ancien ministre de l’éducation revient sur l’échec de l’ancien Premier Ministre qui n’a pas pris suffisamment en compte les ouvriers (ritournelle connue) pour rejeter dans les cordes le journaliste du Monde qui l’interroge : « Il ne m’appartient pas de faire un bilan je laisse cela aux historiens » a surenchéri celui qui à « quelques mois de l’élection » tient à une certaine « élévation » de la campagne. Merci pour les autres.  Dans la même interview, il déplore presque que Nicolas Sarkozy soit aujourd’hui mis en cause par le Canard Enchaîné sur l’acquisition de sa résidence principale à Neuilly à un tarif fort compétitif.
Ces procédés sont ceux de l’extrême–droite a précisé l’impulsif  ex-ministre de l’intérieur toujours prêt à quitter la table de jeux même quand il gagne. L’affaire fait suite à la mise en cause tout aussi circonstancielle de Jean-Paul Huchon condamné récemment pour avoir fait trouver à son épouse un emploi d’intermittente du spectacle (statut confortable grâce aux fameux « Congés spectacles » ) dans une société de production, après que l’entreprise en question ait obtenu un marché du Conseil Régional d’Ile de France. Monsieur Huchon prendra-t-il le « descenceur social » (néologisme affligeant d’un de ses anciens communicants) ? Il ne s’est pas présenté pour le verdict et a fait appel du jugement.

Au moment où plusieurs milliers de licenciements sont annoncés chez Airbus, la réalité rattrape la campagne et déplace le débat sur la bipolarisation sur le plan de l’économie.
Alors que suite à une petite insomnie, je zappais entre Histoires et naturelles sur la cueillette des champignons (morilles et chanterelles) et la chaîne Parlementaire, Philippe Marini, économiste proche de Nicolas Sarkozy, donnait son point de vue résolument comptable de l’affaire. Pour le Sénateur de l’Essonne, une seule solution, rendre à César ce qui appartient à César. En d’autres termes tout irait mieux si au lieu de s’appuyer sur deux Etats, l’entreprise pouvait compter sur un actionnaire industriel solide.
Tout me semble dit quand un paysan à l’accent rocailleux (vu la géologie du terrain, un toulousain) attire mon attention sur les méfaits de la girolle à bord rond, une traîtresse qui noircit à la cuisson et peut se révéler parfaitement incomestible.

Décidément il faut se méfier des apparences.

Jean-Laurent Poli

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